La clé du sang

 » Sombre et dramatique » annonçait A.J Finn,  » votre pire cauchemar » titrait l’éditeur… Rien que ça ! Au final, un livre à l’histoire éculée qui reprend le poncif de la jeune femme un brin paumée, à la personnalité ambiguë, qui débarque dans un monde qui n’est pas le sien et qui en fera les frais. Le décor de ce  » thriller » ( qui n’en est pas un) est une maison High-Tech et anxiogène ( cadre qu’on retrouve dans de nombreux ouvrages britanniques en ce moment je trouve, c’est un peu la mode) dans laquelle la protagoniste est embauchée pour garder trois petites filles. On sait d’emblée que l’issue sera tragique et par analepse, l’héroïne narratrice revient, à travers une correspondance adressée à son avocat, sur le cheminement des actions qui l’ont conduite en prison. Pour avoir lu d’autres romans de Ruth Ware, je peux dire qu’on y retrouve le même schéma narratif qui ne réserve que peu de surprises et qui ne présente de ce fait pas grand intérêt. Le suspense n’est pas au rdv contrairement aux caricatures, on s’ennuie. Aussi, pour un récit dont la visée principale est de maintenir une tension jusqu’à la révélation finale (mais qui a donc tué cette petite fille ? ) on peut dire que c’est manqué parce que le dénouement est à l’image du bouquin, très décevant. Bref, la clé du sang n’était visiblement pas celle de la réussite.

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Une saison pour les ombres

Jasperville , » J’espère ville » ,ne porte pas bien son nom tant cet endroit reclus et exposé à la violence des éléments naturels semble être « éteint », morose et donc sans espoir. Il est vrai que dans cette petite ville minière du Nord-Est du Canada, l’hostilité de la nature est telle qu’on s’interroge sur la santé mentale de ceux qui y vivent…Comment résister face à cette obscurité omniprésente et cauchemardesque ? À ce froid polaire ? Pourquoi s’infliger cette austérité Infernale et ne pas quitter cette vie si rugueuse qui semble se résumer à un hiver sans fin ? C’est peut-être parce que les habitants qui y demeurent non pas d’autres choix… C’est le cas d’ailleurs de la famille de Jacques, notre protagoniste, qui, pour sortir d’une situation financière préoccupante, décide de s’y installer, question de survie. Le père trouve un bon poste à la mine et le reste de la famille fait face, tente de s’acclimater et de se faire une raison. Pourtant, au-delà du sinistre décor, c’est une ombre mystique et maléfique qui semble plâner sur cette communauté et qui crée l’angoisse. D’ailleurs, le grand-père, que la sénilité gagne, voit cette noirceur s’abattre sur la ville, la recouvrir telle une ombre mortifère. Il emplit insidieusement la maisonnée puis la tête des enfants de contes folkloriques peuplés de Wendigo, de monstres maléfiques qui se repaissent de chair humaine. Alors quand on retrouve des corps de jeunes femmes atrocement mutilés, l’effroi gagne la ville et les membres de cette famille qui ne s’en relèveront pas.
La construction du récit qui s’articule autour d’une double temporalité nous informe rapidement que cette famille a a été fracassée par cette violence et qu’il ne reste rien du lien familial. Et c’est d’ailleurs bien des années après les horreurs qui ont traumatisé cette communauté, que Jacques doit revenir dans ce lieu maudit pour venir en aide à son frère qu’il n’a pas revu depuis plus de vingt ans. Au gré des chapitres, les douloureux faits sont exhumés et plus que la quête du meurtrier, il s’agit davantage d’une quête de rédemption, de celle d’un homme qui a fui pour survivre et qui n’a jamais pu se pardonner l’abandon des siens. La force de ce roman tient en grande partie à l’atmosphère glaciale et noire que l’auteur a su instiller au gré des pages. L’immersion dans un lieu hostile, à l’ambiance fuligineuse est totale, on se sent comme perdu dans un hors temps horrifique. Le personnage de Jacques/Jack est également digne d’intérêt car s’il joue un rôle dans l’enquête et qu’il se démène pour identifier le prédateur qui a massacré toutes ces jeunes femmes, l’accent est surtout mis sur ses fragilités. Loin d’être un enquêteur fier-à-bras, il est surtout présenté comme un homme vulnérable qui n’a jamais réussi à accepter ses choix et qui se noie dans sa culpabilité.
Au final, si la lecture a été plaisante dans l’ensemble, j’ai tout de même déploré cette sensation d’étirement, cette pesanteur atmosphèrique, qui a pris le pas sur le souffle que j’attendais retrouver dans ce roman noir. Un bon polar, qui m’a donné envie de découvrir d’autres titres d’Ellory, mais qui n’est tout de même pas un coup de coeur.

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Là où vivaient les gens heureux

Ce magnifique roman de Joyce Maynard est un petit bijou d’humanité et de tendresse centré sur la vie d’une femme ordinaire mais tellement belle, tellement admirable. Cette épopée est celle d’Eleanor, une jeune femme sans famille, qui se construit, grâce à sa détermination et à son talent, un petit cocoon dans une ferme achetée dans le New Hampshire. Patiemment, elle la rénove, s’adonne à son travail d’illustratrice puis un jour, c’est la rencontre qui change une vie. Elle fait la connaissance du grand amour, Cameron, un artisan dégingandé, éternel optimiste et ensemble, ils font de cette ferme leur foyer. Cette petite tribu composée de deux filles puis d’un garçon remplit ce havre de bruits, de rires, de jeux et bien évidemment d’amour. Cependant, malgré l’affection que l’on se porte, la parentalité use et l’amour physique, complice des débuts, s’étiole peu à peu. L’énergie d’Eleanor est happée par sa progéniture et ce qui faisait le charme de son mari finit par l’agacer…Un terrible accident viendra rompre cet équilibre et la vie familiale s’en trouvera définitivement bouleversée. Cette lecture m’a particulièrement plu et émue parce qu’on évolue dans un monde qui fait écho à ce que de nombreuses familles traversent. Eleanor ne mène pas une vie exceptionnelle, elle n’est pas une héroïne au sens littéral du terme mais une mère qui tente de faire au mieux, qui essaie de tout conjuguer ( vie familiale, professionnelle…) et qui finit par s’oublier à vouloir contenter tout le monde. Elle est une femme à laquelle de nombreuses femmes peuvent s’identifier. Et puis aussi cette fresque nous emporte, on s’attache aux membres de cette famille, à Toby tout particulièrement, que l’on suit du regard tout au long des décennies qu’ils traversent, nous demandant quelle sera l’issue pour Eleanor. De la difficulté de vivre en couple, de préserver ce lien si fort avec ses enfants, de ne pas s’oublier, de faire face à l’ingratitude de ceux à qui on s’est dévoué…. Maynard aborde de nombreuses problématiques auxquelles nous pouvons être confrontés et elle le fait avec beaucoup de grâce. Un très beau roman !

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Du slam !

         « Célébrer la langue française », tel était le projet de Loane et Louanne, deux étudiantes en BTS SAM1 qui ont dans le cadre de leur formation offert un très beau moment aux 90 élèves de la spécialité HLP de 1ère du lycée Saint-Paul. 

Pour Loane : « l’idée de ce projet était de créer un événement autour de la parole, hors du cadre du cours, de proposer un temps de création plus libre pendant lequel les élèves pourraient jouer avec les mots. Nous avons donc pensé à la spécialité : « Humanités, Littérature et philosophie » qui traite dans son programme des pouvoirs de la parole ». Sollicités par les étudiantes, deux slameurs / textipulateurs, Youn et Claire, membres de l’association rennaise « Au détour de Babel », ont ainsi accompagné les lycéens qui ont constitué le temps de cet atelier, une « brigade poétique ». Les élèves, devenus artisans du langage, ont révélé leur talent d’écriture en explorant toutes les facettes d’un objet qui leur est familier : le smartphone.
Au-delà de l’écriture, ce qu’ils retiendront de cette célébration de la langue sera un beau moment de partage comme le soulignent Lisa : « J’ai adoré sortir du cours et créer avec d’autres personnes, j’ai énormément appris en 5h et cela restera une expérience très enrichissante » et Camille : « C’était intéressant de voir que pour un même thème, les représentations pouvaient être si différentes, que l’on pouvait donner autant de sens aux mots ». Cette intervention artistique leur a également permis de gagner en confiance, de travailler l’éloquence et de bénéficier de conseils qu’ils pourront mettre à profit dans la suite de leur parcours scolaire.
Ce travail d’exploration ludique et poétique a donné lieu à une performance scénique jouée à l’amphithéâtre Michel Le Corno.

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Le » sensitive reader », nouveau censeur

Roald Dahl, célèbre auteur de Mathilda et de Charlie et la chocolaterie est la nouvelle cible de ces « lecteurs sensibles » qui voient en les termes  » fou » , « furoncle » ou « caissière » autant de blessures infligées au lecteur lambda qui sortirait meurtri de sa lecture. Armé de son classeur d’infractions, le lecteur sensible a pour mission d’épurer, de purger, de réécrire bref de transformer l’oeuvre d’un auteur. L’écrivain britannique n’est pas le seul dont l’œuvre littéraire a été modifiée, c’est la mode dans les pays anglo-saxons d’édulcorer des ouvrages. Pour en apprendre plus sur cette nouvelle censure qui plane sur le monde de l’édition, voici un lien vers un article éclairant : https://www.slate.fr/story/241408/roald-dahl-reecriture-livres-sensitivity-readers-censure-charlie-chocolaterie-matilda-litterature-jeunesse?amp

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Effacement

Thelonious Ellison, spécialiste du Nouveau Roman, exerce le métier d’écrivain mais son écriture, jugée trop  » dense et hermétique », le range dans la catégorie des auteurs mineurs, celle de ceux qui restent dans l’anonymat. Quand il découvre le nouveau best-seller « Not’vie à nous au ghetto » ovationné par la critique et le public, qui n’est autre qu’un ramassis de clichés sur les afro-américains, il réclame « au nom de l’art » vengeance. Thelonious prend donc un pseudonyme et entreprend la rédaction d’une parodie acerbe intitulée  » Ma pataulogie » dans laquelle il met en scène un protagoniste violent et vulgaire : » J’la plante pasque j’l’aime…. avec m’man qui rampe sur le lino qu’essaye d’rattraper ses boyaux », véritable représentation archétypale du  » vrai noir » du ghetto. La visée de son œuvre était de dénoncer cette fausse vérité dans laquelle il ne se reconnait pas, de condamner tous ces stéréotypes qui alimentent les discriminations mais ce roman contre toute attente rencontre un succès phénoménal, il devient même le plus gros succès de Thelonious. S’en suit alors une schizophrénie qui ronge le personnage, totalement dépassé par la situation d’autant plus qu’il doit faire face à des problèmes familiaux très préoccupants. Lui qui assiste au déclin de sa mère aurait bien besoin de cet argent mais ce serait vendre son âme au diable….Percival Everett propose un roman original, nourri de littérature et de références érudites mais qui reste aussi drôle et percutant. Il se saisit d’un sujet sensible, celui de la question raciale, et l’aborde sous l’angle du « politiquement incorrect ». Une oeuvre terriblement intelligente !

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La dernière maison avant les bois

Décidément, ce sont les montagnes russes chez les éditions Sonatine, on alterne entre petites pépites et grosses déceptions ! Un certain nombre d’ingrédients prometteurs étaient pourtant réunis dans cette nouveauté publiée par Catriona Ward: un titre mystérieux à la graphie nerveuse, une couverture au visuel léché et inquiétant, une 4ème de couverture reprenant les codes des romans noirs :  » maison isolée et solitaire »,  » étrange personnage », « terrible secret » ainsi que la petite farandole de citations des copains de la maison d’édition qui jurent n’avoir pas été aussi secoués depuis longtemps ! Je n’ai pas du tout adhéré et au vu de l’unanimité des avis, je fais un peu cavalier seul. A vouloir surprendre, jouer la carte du mystère, la romancière nous perd dans un brouillard où règne la confusion. Un peu à la M.Night Shyamalan qui au ciné veut faire monter crescendo la tension pour cueillir le spectateur lors d’un final sidérant, le fameux twist qu’on n’avait pas vu venir, Catriona Ward alterne les points de vue, les longueurs pour ménager le suspense et…accentue au passage mon ennui. Je me suis fait un devoir de finir ce livre mais vraiment ça a été par principe car mon attention était ailleurs. Je trouve que le récit pâtit d’un « trop  » qui nuit à l’efficacité voire parfois à la cohérence de l’intrigue. Les registres sont multiples, elle veut jouer sur tous les tableaux ( pathétique, noir, fantastique) les personnages sont tous façonnés pour être défaillants et inquiétants, c’est trop. Le personnage de l’homme-scarabée par exemple ? Quel est l’intérêt de sa présence ? Pourquoi l’avoir construit de la sorte ? On n’y croit pas. Encore une fois, à vouloir cultiver à tout prix l’angoisse, et faire interagir des personnages tous plus ou moins tordus pour freiner le lecteur dans sa quête de révélation finale, ça devient pour moi limite parodique.

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Une déchirure dans le ciel

C’est le récit glaçant d’une nuit cauchemardesque qui a coûté la vie en 1991 à Robin et Julie, les cousines de la romancière Jeanine Cummins. En s’appuyant sur des documents de justice, des archives de la police et en puisant dans ses propres souvenirs, elle consigne dans cet ouvrage autobiographique l’enfer traversé par sa famille. Un soir d’été, Robin et Julie, deux soeurs âgées de 19 et 20 ans décident de faire lire à leur cousin Tom l’un des poèmes de Julie tagué sur le Old Chain of Rocks Bridge qui surplombe le Mississippi. Ces deux jeunes femmes sont solaires, altruistes,  » engagées pour la paix dans le monde et contre la haine raciale » et promises à un brillant avenir mais leurs existences prendront tragiquement fin cette nuit d’été, sur ce pont. Gratuitement, avec une violence sans pareille, 4 jeunes vont décider, par envie, pour s’amuser, de leur faire du mal. Seul miraculé de cette féroce attaque, Tom, qui passera en seulement quelques heures, du statut de victime à celui de suspect. La machine se met vite en branle, on ne croit pas à l’histoire de Tom, il dit avoir été balancé du pont avec ses cousines, lui aurait survécu miraculeusement à cette chute …mais les policiers n’adhèrent pas à sa version. On ne peut pas survivre à une chute de 30 mètres affirment-ils, il est tout bonnement impossible d’échapper au courant du fleuve, non il ment. Il s’en est pris à ses cousines, c’est sûr. Et puis un indice retrouvé sur le pont va finalement réorienter l’enquête vers les vrais coupables. Jeanine Cummins retrace la chronologie des faits, le calvaire subi par ces trois jeunes puis le désespoir de cette famille unie dans la souffrance et l’attente, qui fera bloc aussi autour de Tom et qui tentera de faire face à la perte de Robin et Julie. Ce qui est absolument révoltant c’est que cet acte barbare, qui a mis prématurément fin à la vie de deux jeunes femmes, ait été perpétré avec autant d’indifférence. Aucune remord, aucun sentiment de culpabilité. Le contraste est saisissant entre la peine immense ressentie par ce clan et la froideur des agresseurs qui suscite le dégoût. Jeanine Cummins signe un texte poignant, révoltant, qui rend hommage aux victimes en faisant entendre leurs voix. Le projet est cathartique, on perçoit la volonté viscérale de se faire entendre, d’exposer la vérité des faits dans toute son horreur. J’ai bien évidemment été touchée par la démarche très personnelle de la romancière cependant, d’un point de vue plus littéraire, il m’a manqué quelque chose, le style ne m’a pas percutée. C’est peut-être dû à cette démarche de reconstitution des faits.

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Coup de ♥️

Chez les Simart-Duteuil, on a la réussite dans le sang et la soif de perfection quasi obsessionnelle. La matriarche de cette illustre famille bourgeoise, Isabella, est la veuve d’un ancien magnat du réseau autoroutier du Moyen-Orient. Bien qu’âgée de 70 ans, cette femme cherche à tout prix à retrouver la beauté de sa jeunesse et heureusement, elle peut compter, dans cette quête d’éternité, sur son fils aîné, Samuel, maestro du bistouri, à la tête d’une clinique de chirurgie esthétique en vogue. Clotilde, la soeur, mariée et mère de trois enfants, passe quant à elle ses journées à transformer son vide existentiel en de très jolies photos sur Instagram. Seule ombre à ce tableau familial, Paul, l’autre fils du clan, loser invétéré, qui tente un come-back en tant qu’influenceur politique ancré bien à droite. Toute cette façade en apparence harmonieuse se fissure lorsque Feras, le fils caché de feu le père qui vit en Syrie mais aimerait rejoindre la France, se fait connaître. Progressivement, la paranoïa infuse cette famille tel un poison et fait tout vriller ! J’ai tout simplement adoré et dévoré ce premier roman de Kinga Wyrzykowska ! C’est jubilatoire, férocement drôle mais également très pertinent. Elle aborde avec beaucoup de justesse les questions liées à l’image, aux réseaux, aux préjugés, à l’individualisme, à la peur et prouve qu’aujourd’hui, il ne faut pas grand chose pour qu’une situation s’envenime et conduise au chaos. Cette famille nous apparait tantôt détestable de tant de superficialité et de médiocrité mais nous peine également. Inspiré d’un fait-divers, l’autrice nous propose ici un récit brillant, au final scotchant, sur une famille qui se délite, sur une société anxiogène et sur cette peur qui dévore tout !

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Les crimes de nos pères

On ne peut pas dire que ce dernier volet de la célèbre saga suédoise centré sur le personnage de Rebecka Martinsson, procureure à Kiruna en Suède, offre des adieux palpitants. Au contraire, ce récit parfaitement dispensable, souffre de longueurs et d’une intrigue peu passionnante qui s’étire dans de trop nombreuses analepses. De surcroît, la protagoniste, malheureuse autant dans sa vie professionnelle que sentimentale n’attire pas spécialement la sympathie du lecteur et se présente davantage comme un personnage agaçant que complexe. C’est long, c’est mou, c’est ennuyeux. Bref, je ne vais pas m’étendre outre mesure sur ce roman qui n’ a rien d’une grande enquête policière.

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