La clé du sang

 » Sombre et dramatique » annonçait A.J Finn,  » votre pire cauchemar » titrait l’éditeur… Rien que ça ! Au final, un livre à l’histoire éculée qui reprend le poncif de la jeune femme un brin paumée, à la personnalité ambiguë, qui débarque dans un monde qui n’est pas le sien et qui en fera les frais. Le décor de ce  » thriller » ( qui n’en est pas un) est une maison High-Tech et anxiogène ( cadre qu’on retrouve dans de nombreux ouvrages britanniques en ce moment je trouve, c’est un peu la mode) dans laquelle la protagoniste est embauchée pour garder trois petites filles. On sait d’emblée que l’issue sera tragique et par analepse, l’héroïne narratrice revient, à travers une correspondance adressée à son avocat, sur le cheminement des actions qui l’ont conduite en prison. Pour avoir lu d’autres romans de Ruth Ware, je peux dire qu’on y retrouve le même schéma narratif qui ne réserve que peu de surprises et qui ne présente de ce fait pas grand intérêt. Le suspense n’est pas au rdv contrairement aux caricatures, on s’ennuie. Aussi, pour un récit dont la visée principale est de maintenir une tension jusqu’à la révélation finale (mais qui a donc tué cette petite fille ? ) on peut dire que c’est manqué parce que le dénouement est à l’image du bouquin, très décevant. Bref, la clé du sang n’était visiblement pas celle de la réussite.

Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.